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Noblesse Oblige

aux Éditions Slalom

« Voilà comment on endort un peuple. Chaque année, on fait miroiter une forme d’ascension sociale à quelques jeunes roturières, la perspective d’un beau mariage, d’un nom, du confort matériel. Chacun peut imaginer sa fille, sa nièce, sa sœur dans cette femme anonyme. S’ils ont un garçon, il peuvent le penser susceptible d’obtenir un titre et des terres en se distinguant au sein de l’armée dans l’émission u nom du Roy, diffusée chaque hiver. Voilà ce qui les pousse à accepter une vie de misère et une après-midi de libre par semaine : l’infime espoir que leurs enfants pourront améliorer leur condition. »

L’œuvre de Maiwenn Alix, à travers le prisme de la téléréalité, peint une société uchronique et une quête effrénée dans un monde bien plus sinistre qu’il n’y paraît. Ce livre m’a envoûté et s’inscrit dans ma liste de lectures préférées pour cette année. Le récit est fascinant, extraordinaire, provocant et impossible à lâcher.  En raison de contenus violents et sexuels explicites, ce roman est réservé à un public averti. 

J’ai pris plaisir à suivre le parcours de Gabrielle dans un jeu aux apparences trompeuses. Le style littéraire est magnétique et fluide. Le développement du récit est subtil et parfaitement agencé. La tension s’intensifie progressivement, l’intrigue se densifie jusqu’à une apothéose horrifique. Ce récit est un savant amalgame entre une enquête, des complots politiques et une manipulation médiatique. Gabrielle incarne une héroïne intelligente, audacieuse et détonne par rapport aux stéréotypes traditionnels. J’espère vraiment une suite, car la fin soulève de nombreuses questions.

Et vous, laisserez-vous tenter par une exploration du château de Versailles et de ses secrets enfouis !

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Le passage

aux éditions Pocket

Un livre que j’ai dévoré malgré les 1265 pages…

« Je l’ai regardé bien en face et jamais je n’oublierai ses yeux. C’étaient les yeux de quelqu’un qui sait qu’il pourrait aussi bien être mort. Quand vous avez ce regard-là, vous n’êtes ni jeune ni vieux, ni noir ni blanc, vous n’êtes même pas un homme ou une femme. Vous êtes au-delà de tout ça. »

 Publié en 2011, ce livre offre une immersion complexe dans un univers apocalyptique riche et fascinant, naviguant à travers différents genres. Ici, il n’est pas question de zombies mais ils cèdent la place aux vampires, à une pandémie mondiale, et de modifications génétique. Je ne vais pas être objective. J’ai adoré ce premier tome. C’est un pur chef d’œuvre, une merveille contemporaine, un ovni littéraire qu’on peut facilement se méprendre à lire du Stephen King. L’auteur brosse des portraits détaillés de chaque personnage, leur conférant une réelle substance et une profondeur psychologique.

L’histoire s’articule sur trois arcs narratifs. Tout commence à notre époque ou des agents du FBI recrutent des condamnées à mort pour un projet dont ils ignorent les aboutissants, celle d’un groupe de scientifiques ayant disparu, et celle d’une petite fille au destin singulier. La trame  se tisse avec adresse, mêlant habilement suspense, action et révélations inattendues. Les différents fils narratifs se rejoignent avec une précision remarquable, offrant au lecteur une expérience immersive et palpitante. Tel un horloger, l’écriture est précise, méthodique, tout est à sa place.  Le décor est de ceux à la Mad Max. Ce livre aborde des thématiques comme la peur, la maladie, des questions d’éthique, la vie en communauté. Je ne peux que vous conseiller ce livre si vous aimez les gros pavés. Cette trilogie est une de mes préférées, j’ai dévoré les 3 tomes en à peine 1 mois.